Par ces articles peu communs sur un site humanitaire, parce que sensibles, donc dérangeants, nous voudrions vous faire prendre conscience qu’il existe une autre réalité que celle que vous côtoyez tous les jours.
Avant de plonger complètement dans le mandat de notre association, il est bon que les gens sachent certaines choses pour comprendre le but de nos activités : « Quoi faire ? Pourquoi le faire ? Comment le faire ? » et nous estimons que c’est un devoir d’informer du mieux possible les occidentaux qui sont sous informés de ce qui se passent dans les pays dits du sud.
Pour cela, nous vous présentons une autre fiction, tirée d’un roman anglais écrit en 1976, par Christopher Priest dont le titre original est « Fugue for a darkening island » traduit par Nathalie Gouyé : Le rat blanc.
Comme vous pouvez le lire sur le dos du livre, c’est une histoire qui conte l’immigration des africains vers l’Europe, plus spécialement l’Angleterre, après une guerre nucléaire qui a ravagé l’Afrique.
Nous passons sur la trame du roman qui montre, comme indiqué au dos, la vie banale, même médiocre d’un type qui finit par perdre tragiquement sa femme et sa fille par manque de prise de décision au moment approprié (leçon à retenir).
Nous préférons nous intéresser plus spécialement au contexte dans lequel se déroule cette histoire. La situation se dégradant de plus en plus en Afrique, les types n’ont plus qu’une solution, s’embarquer sur des bateaux et prendre la direction de l’Europe. Arrivés dans les ports d’Angleterre, cette situation entraîne un gros dilemme dans la population. L’armée veut tirer dans le tas pour empêcher ces milliers d’illégaux de débarquer sur leur sol ; une partie de la population s’insurge contre cette pratique non humaniste et refuse catégoriquement de laisser les soldats tirer sur des femmes et des enfants, morts de fatigue, de faim, de soif (car la logistique n’a pas été vraiment parfaite pour cette longue croisière ; à vrai dire il n’y en a pas eu du tout car ce n’était pas prévu au programme, l’intendance).
Résultat, une scission apparaît dans la population britannique ; une partie d’accord pour tirer dans le tas et une partie contre. Une guerre civile se déclare entre eux.
Sur ces entre faits, les immigrés débarquent (la logistique a suivi de ce coté là par contre, ils avaient été prévoyants et avaient amené de l’armement avec eux,). Ils ont commencé à occuper les maisons aux alentours des ports, puis une rue, puis un quartier, puis toute une ville, ce qui a fait fuir la population locale vers les régions périphériques.
La guerre se généralise et le chaos devient total ; les scènes d’exactions se suivent les une après les autres, jusqu’à la fin du livre.
Vous vous demandez qu’y a –t-il de particulier dans cette fiction qui ait un rapport actuellement avec une Europe tranquille ; justement, elle est tranquille, mais jusqu’à quand ?
Savez vous quel est le rêve de tous les petits africains ? Devenir un autre Didier Drogba et gagner des millions d’euros en tapant dans un ballon ! Nous ne parlons pas des africains de la diaspora qui se trouvent en occident, mais ceux qui sont sur le continent. Que devons nous penser d’une jeunesse dont l’idéal est de devenir un footballeur car « on fait beaucoup l’argent » ? Quant aux adultes, ils ne pensent qu’à une chose, venir dans l’Eldorado européen. Maintenant mettez vous à leur place, ils ne seront pas tous des footballeurs professionnels et n’auront pas tous des parents fortunés pour leur payer des études en occident, donc il faudra bien qu’ils vivent de quelque chose.
L’occident leur montre à la TV et dans les DVD que pour être « In », il faut boire du coca, il faut avoir beaucoup d’argent car après tu peux te payer des grosses villas, des grosses voitures, pleins de femmes et faire la fête tous les jours.
Le continent africain a près de 900 M d’individus, tous logés à la même enseigne : niveau scolaire au ras des pâquerettes, sans motivation, sans avenir. Les dirigeants envoient leurs enfants en Europe pour étudier (très souvent au frais des grosses sociétés étrangères avec qui ils ont passé des contrats ; corruption déguisée).
Depuis quelques années nous entendons à la radio que des barques remplies à ras bord de réfugiés partent du Sénégal, de Mauritanie, du Maroc, de Libye et débarquent sur les côtes occidentales : Les îles Canaries, l’Espagne, la Sicile, les côtes Italiennes…
Ne trouvez vous pas que la fiction du livre peut devenir réalité ? Evidemment dans le livre, il n’est pas question de petites barques, mais de gros cargos avec plusieurs milliers de personnes à bord. Est-ce à dire que dans ce cas non plus ils n’auront pas la logistique qui suivra ?
C’est là où l’information prend de l’importance. Nous pouvons vous affirmez que si demain un groupe d’individu décidait d’imiter la fiction du livre, il pourrait le faire sans problème. Vous allez dire que si on peut se procurer une barque où 100 personnes peuvent prendre place, même en couches superposées, c’est une autre paire de manche de trouver un cargo. En théorie oui, mais dans la pratique, il y a une catégorie de gens qui dispose déjà de plusieurs navires de ce tonnage : « les pirates somaliens ! »
Alors essayons d’imaginer une frange des groupes armés de Somalie, comme les extrémistes Shebab ou autres par exemple, plus branchés politique et pouvoir que business, qui disposent déjà de ce genre de bateaux qu’ils ont capturés et qu’ils décident de faire monter à bord des candidats à l’exil. Ils pourraient y placer des armes lourdes à l’avant du navire et mettre le cap sur l’Europe. Est-ce que nous n’allons pas nous retrouver devant le même cas de figure que dans le roman ? Les navires de guerre veulent empêcher les bateaux des milices d’avancer, mais ceux-ci, n’ayant rien à perdre, foncent dans le tas, font usage de leurs armes lourdes et forcent les barrages. Les soldats recevront-ils l’ordre d’ouvrir le feu et de couler ces navires avec toutes ces femmes et ces enfants ? Est-ce que ces ordres seront exécutés, au vu et au su de la communauté internationale qui suit en directe l’évolution de la situation ?
Il est crucial que l’occident se réveille ! Cette fiction peut devenir réalité demain si personne ne fait rien. La solution est simple, il faut débloquer suffisamment d’argent pour venir en aide à l’Afrique. Il y a quelques temps la FAO avait estimé qu’il fallait 30 milliards de $ pour sauver le continent ; les donateurs ont poussé des hauts cris en disant que c’était une somme énorme ; le problème c’est qu’après le crash des banques, ils ont débloqué 800 milliards de $ pour sauver ces mêmes banques qui étranglent l’Afrique. Bon, si vous avez lu les articles précédents vous avez compris pourquoi rien ne sera fait pour l’Afrique.
Mais comme tout est cyclique dans l’univers, il faut bien se dire que bientôt ça ne sera plus une aide, ça sera une obligation dont dépendra la survie de l’Europe! Car sinon ce sont des millions de gens qui débarqueront sur les côtes Européennes sans que personne ne puisse rien n’y faire et cette fiction du livre sera devenue une réalité !
Dites vous bien que c’est très possible qu’un groupe résolu s’instaure du jour au lendemain Tour Opérateur et organise des croisières aller simple en direction de l’Europe. Vu l’attitude des pays du nord, ils seront poussés à ces extrémités, il ne faut pas se voiler la face.
A notre façon, dans nos organisations, nous luttons aussi contre l’immigration, en essayant de leur procurer une éducation, d’ouvrir leur conscience en leur expliquant que le foot ou le rap n’est pas la panacée et que l’Europe ce n’est pas l’Eldorado qu’ils pensent ; Leur avenir est sur le continent pas ailleurs !
Mais pour cela nous devons pouvoir leur donner les moyens de le comprendre et de les doter de capacités à vivre sur leur continent, sinon l’exode sera inévitable tel l’aimant qui attire l’aiguille.
Evidemment on peut envisagé un échange de continent comme ça existe déjà avec les apparts, mais ça ne résout pas le problème, car au bout de 10 ans, quand ils auront tout démoli, ils voudront revenir dans ce nouvel Eldorado que serait devenu l’Afrique !
C’est là qu’intervient la prise de conscience et c’est par l’éducation que nous devons parvenir à un changement de mentalité, pas en les abreuvant de gadgets et de films qui les poussent à devenir envieux et les forcent à vouloir imiter les occidentaux à tout prix.
Nous devons leur enseigner ce qu’est la conscience, que signifie avoir le sens des responsabilités, que veut dire exactement l’honnêteté, qu’est ce que la notion de respect, de son travail comme du matériel mis à leur disposition… Ce sont des valeurs qui n’ont déjà plus court en occident alors vous pensez qu’en Afrique ça ne fait pas parti du vocabulaire courant. Réfléchissez y !